Anne de Joyeuse 1560-1587
Anne de Joyeuse ( à préciser qu’à l’époque Anne était un prénom masculin) que l’on présente parfois comme Anne de Batarnay d’ Arques, du nom de sa mère, petite fille du légendaire Imbert de Batarnay est un vrai personnage de roman. Au XIII° siècle sa famille était propriétaire de la baronnie de Chateauneuf-Randon, du coté de Largentière dont elle possédait 1/3 des mines d’argent. Par alliance elle hérite de la baronnie de Joyeuse dont elle gardera le surnom en souvenir du nom de l’épée de Charlemagne.
Le sigle de la famille était un A, celui de Alacriter qui signifie Joyeusement.
La famille va prospérer jusqu’à la naissance de Anne de Joyeuse en 1560.
Rapidement il entra au service de Henri III qui en fit l’un de ses principaux favoris et le combla d’honneurs et de richesses. Il le fit même entrer dans la famille royale en lui accordant la main de la sœur de sa propre épouse et en disant : « Si je l’eusse pu faire mon fils, je l’eusse fait, mais je le fais mon frère ».
A l’époque on ne parlait pas de « favoris » mais de « mignons » ce qui fut utilisé de manière malveillante par des jaloux ou des opposants politiques. Quand il meurt à la bataille de Coutras en 1587 il n’a que 27 ans. Certains disent qu’il fut fait prisonnier puis, reconnu, abattu d’un coup de pistolet. D’autres prétendent que, acculé on lui demanda quoi faire ; il répondit : « mourir » et il fonça dans le tas en criant « Alacriter ». Il laissa à sa descendance des biens considérables sur tout le territoire national