Claude Catherine de CLERMONT, Duchesse de RETZ( 1543- 1603)
Claude Catherine de Clermont (parfois dite « Claudine »), dame de Vivonne et de Dampierre, baronne puis comtesse puis duchesse de Retz, dame de Machecoul, pair de France, dite « la Maréchale de Retz », née en 1543 à Paris, où elle est morte en 1603, est une salonnière française. Méconnue aujourd’hui, elle fut en son temps une grande dame de savoir et de sciences, brillante par l’étendue de sa culture. Elle parlait couramment l’italien, savait parfaitement le latin et le grec, et connaissait plusieurs autres langues étrangères. D’une grande beauté et fort courtisée, Catherine de Clermont fit recopier et rassembler dans un manuscrit les vers que ses nombreux admirateurs et louangeurs lui consacrèrent : 173 pièces écrites en français pour la plupart, mais aussi en italien et en latin. Elle aurait écrit des poésies, aujourd’hui
Elle épousa, à l’âge de 18 ans en 1561, Jean d’Annebault, baron de Retz, seigneur de Machecoul, d’Annebault et de La Hunaudaye, gentilhomme de la chambre de Charles IX, qui la laissa veuve et sans enfant à 20 ans, lorsqu’il fut tué à la bataille de Dreux en 1562. Catherine de Clermont acquit alors en toute propriété la baronnie de Retz de son défunt mari. Elle se remaria ensuite en 1565 avec Albert de Gondi (1522-1602), seigneur du Perron, comte puis marquis de Belle-Île et des Îles d’Hyères, pair de France, Général des Galères de France et maréchal de France, de 20 ans son aîné, et dont elle eut 10 enfants . Par son mariage, Albert de Gondi devint ainsi le nouveau seigneur de Retz ; c’est sous sa tutelle que la baronnie de Retz devint duché de Retz en 1581.
Elle fut nommée dame d’honneur de Catherine de Médicis, puis d’Élisabeth d’Autriche ,épouse de Charles IX, et gouvernante des enfants de France. Elle fut mêlée aux intrigues de cour et s’immisça même à plusieurs reprises en politique.
Enfin, Catherine de Clermont joignait également le courage à la science : pendant l’absence de son époux, les ligueurs menacèrent ses terres ; elle assembla des troupes à ses frais, se mit à leur tête, et força les factieux à prendre la fuite