Diane de Poitiers
Diane de Poitiers est née en 1500 à Saint Vallier et morte en 1566 au château d’Anet.
Contrairement à ce que l’on pense, sa famille n’a rien à voir avec celle des comtes du Poitou. Diane est la fille de Diane de Jean de Poitiers, vicomte d’Estoile, seigneur de Saint Vallier et de Jeanne de Batarnay. Ses parents appartiennent au premier cercle des intimes du pouvoir royal. Son grand-père Aymar de Poitiers avait épousé en premières noces, Marie, la fille naturelle du roi Louis XI.
Diane épouse à l’âge de quinze ans, Louis de Brézé, petit-fils de Charles VII et d’ Agnès Sorel. Il est son aîné de près de quarante ans. De ce mariage naissent deux filles. A la mort de son mari, en 1531, elle adopte des habits à la couleur des veuves, noir et blanc bordé d’or et ne les quittera plus mais elle prendra la succession de son mari et se montrera une femme d’affaires redoutable
C’est à cette époque que le roi Henri II la remarque. Il fera d’elle sa maîtresse en titre bien qu’elle ait 20 ans de plus que lui. Elle exerce une grande influence sur le roi, qui l’aime sincèrement. Sous son règne (1547-1559), elle bénéficie d’un grand nombre de dons et d’honneurs ainsi que du titre de duchesse de Valentinois. En réalité ils se sont déjà vus et embrassés. En effet en 1525 François premier est fait prisonnier à Pavie par les troupes de Charles Quint. Il est emmené en Espagne et ne sera libéré qu’en mars 1526 contre la promesse d’une rançon colossale et contre l’échange de ses deux fils François et Henri qui resteront en otages à sa place. En fait François premier n’est pas pressé de payer et quand il s’y voit contraint en juillet 1530 il doit payer deux millions d’écus d’or pour leur libération, soit sept tonnes d’or et signer un accord calamiteux. Au moment de l’échange, François a 8 ans et Henri va en avoir sept. Ils ont déjà perdu leur mère et la séparation est déchirante. Henri, en particulier en sera traumatisé au point que lorsqu’il sera roi, certains courtisans diront ne l’avoir jamais vu rire ni sourire. Toutefois, au moment du départ, pour consoler ce pauvre enfant une dame lui donna un baiser or, cette dame était Diane de Poitiers, celle qui sera huit ans plus tard la maîtresse du roi et son unique amour. C’est elle qui favorise l’ascension de la famille de Guise. Elle est également protectrice des arts et mécène de Ronsard.
En 2008, une équipe retrouve son squelette et découvre que les os ont une concentration en or beaucoup plus élevée que la normale. Ils l’expliquent par le fait que Diane, obsédée par le désir de l’éternelle jeunesse aurait bu chaque jour comme élixir de longue vie une solution « d or potable» qui lui aurait donné son teint extrêmement pâle. Ce teint a fait dire à l’historien de l’époque, Sébastien de l’Etoile, qu’à 70 ans elle était aussi belle qu’à 30 ce qui est pittoresque pour une femme morte à 66 ans.