Henri III 1551-1585
Quatrième fils du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis, Henri, le fils préféré de sa mère, n’était pas destiné à la couronne. Sous le règne de son frère Charles IX, il s’illustra comme chef de l’armée royale en remportant sur les protestants les batailles de Jarnac et de Moncontour. À 21 ans, il se porta candidat pour le trône vacant de Pologne et sa candidature fut retenue. Un an plus tard, à l’annonce de la mort de son frère, il abandonna la Pologne (en emportant les bijoux de la couronne !!) et partit prendre le trône de France.
Son emblème est donc constitué de trois couronnes symbolisant les royaumes de France et de Pologne alors qu’une devise en latin explique que « La dernière se trouve au ciel ».
En devenant roi de France, Henri III hérite d’un royaume divisé où son autorité n’est que partiellement reconnue. Deux jours après son sacre, en 1575, il épouse Louise de Lorraine-Vaudémont, qui est le sosie de son amour impossible : la princesse de Clèves. Il faut préciser que tous les deux s’aimeront vraiment et que, contrairement à l’usage en vigueur, c’est lui qui a choisi son épouse. Il a même coiffé personnellement la mariée le jour des noces ; du coup ils étaient en retard à la cérémonie. Bien sûr, selon l’usage en vigueur, il eut de nombreuses maîtresses mais il ne s’y attacha jamais, par ailleurs, la légende des mignons dont il est entouré semble être une légende créée de toutes pièces par le parti protestant pour le décrédibiliser.
Son règne est marqué par de sérieux problèmes religieux, politiques et économiques. Pour tenter de résoudre les problèmes partisans il écarte les princes du sang qui se déchirent et confie le pouvoir à des nobles de provinces comme le duc de Joyeuse. Il meurt à Saint-Cloud le 2 août1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément. On retiendra qu’il passait son temps à jouer au bilboquet et que c’est le seul roi à être, au sens propre, « mort sur le trône » puisqu’il a été poignardé sur sa chaise percée.