Gaspard de Saulx, le Maréchal de Tavannes et Françoise de la Baume-Montrevel
Gaspard de Saulx était issu d’une illustre famille de Bourgogne installée en particulier au château de Sully, entre Beaune et Autun, ou au château de Pailly, au nord de Dijon. Il entra au service François 1er en 1522 en qualité de page. À partir de 1526 il fut de toutes les guerres et gravit peu à peu tous les échelons de l’armée. François 1er lui remit même sa propre écharpe de l’Ordre de Saint-Michel après la bataille de Renty en 1554.
En 1558, Henri II lui donna la lieutenance générale de Bourgogne et, durant la période agitée des guerres de religion, il manifesta un grand zèle contre les protestants en Bourgogne et dans le Lyonnais. Nommé mentor du jeune duc d’Anjou, le futur Henri III, il poursuivit sa carrière militaire : il eut l’occasion de sauver l’armée du roi près de Pamproux en Poitou et prit une grande part aux victoires de Jarnac et de Moncontour en 1569. En récompense de ses succès, le roi Charles IX le fit maréchal de France en 1570. Il y avait d’ailleurs une certaine proximité entre les deux personnages, puisqu’on dispose d’un recueil de ses « Lettres à Charles IX ». Selon certaines sources, il fit partie de ceux qui auraient conseillé le massacre des huguenots le 24 août 1572. Gaspard de Saulx mourut en son château de Sully en 1573, et il est inhumé dans la Sainte-Chapelle de Dijon.
En décembre 1546, alors qu’il était âgé de trente-huit ans, Gaspard de Saulx avait épousé Françoise de La Baume-Montrevel (1528-1511), fille du gouverneur de la Bresse et nièce du cardinal de Tournon qui lui donna cinq enfants.
Cette union prestigieuse montre clairement que Gaspard était un personnage en vue à la cour. À la mort de son mari, Françoise se retira au château du Pailly où elle mourut en 1611 à l’âge vénérable de quatre-vingt-six ans. Au passage signalons que Montrevel est en Bresse donc dans les terres des Bourbon Montpensier héritiers de Humbert II de Thoire Villars qui avait épousé la fille unique de Aymard de Roussillon: nous sommes donc, un peu dans nos terres.