Anne de Pisseleu(1508-1580)
Anne de Pisseleu est issue d’une famille de vieille et haute noblesse picarde… mais pauvre. Son oncle cardinal lui lègue son château de Meudon. Elle devient fille d’honneur de Louise de Savoie, la mère de François premier avant de devenir la maîtresse de ce dernier.
Blonde aux yeux bleus, dix-huit ans, elle est belle comme une princesse de contes de fées lorsque le roi en fait sa maitresse. Pour asseoir sa position à la cour, on lui fait épouser un grand seigneur proscrit, Jean de Brosse qui reçoit le comté d’ Etampes érigé en duché pour la circonstance. Elle devient donc duchesse d’Etampes (ce qui sonne mieux que « Pisseleu »).
Son intelligence fait dire qu’elle est « la plus savante des belles et la plus belle des savantes ». Elle exerça une véritable influence politique sur le roi mais son caractère amènera François premier à faire écrire, à son intention, sur une fenêtre de Chambord « Souvent femme varie, et bien fol qui s’y fie ».
Elle demeure la favorite en titre de François Ier jusqu’à sa mort en 1547. Elle tombe alors en disgrâce, et se voit poursuivie impitoyablement par la jalousie de Diane de Poitiers. Anne de Pisseleu doit restituer les bijoux que François Ier lui avait offerts et subir un procès en haute trahison pour ses relations avec Charles Quint avant d’être bannie de la cour. Elle se retira sur ses terres auprès de son mari et embrassa le protestantisme par calcul d’abord, puis par conviction. Elle ne laissa pas que de bons souvenirs dans sa bonne ville d’ Etampes puisque ses sujets l’appelaient « la méchante ». Elle mourut seule et sans enfants mais elle eut la satisfaction de survivre à sa grande ennemie, Diane de Poitiers.