Anne d’Este
Anne d’Este passa son enfance à Ferrare où elle reçut une excellente éducation. En 1548, après de longues et difficiles négociations, elle fut mariée, à Ferrare en Italie, à François de Lorraine, duc d’Aumale, duc de Guise, militaire illustre et sauveur de la France à l’image de son père. Elle ne retourna jamais en Italie.
Par sa mère elle était cousine d’Henri II et de ses fils. Sa provenance italienne la liait de façon particulière à Catherine de Médicis.
Après la mort de son beau-père en 1550, Anne d’Este devint l’administratrice du patrimoine des Guise. De son mariage elle eut sept enfants. Son mari très amoureux et, terriblement jaloux, la faisait suivre. En 1563, il fut assassiné et Anne d’Este fut inconsolable. Elle essaya de poursuivre en justice Coligny, chef des huguenots, qu’elle tenait pour responsable de l’attentat.
En 1566, Anne d’Este se remariait avec Jacques de Savoie, duc de Nemours et de Genevois. On disait qu’elle était toujours aussi belle et avait conservé sa jeunesse. À partir de cette date, elle passa la plus grande partie de son temps à Annecy, ou en voyages.
Après la mort de son second mari, en 1585, elle revint à Paris. Avec la fondation de la Ligue catholique son importance politique augmenta considérablement. En 1588, Henri III fit assassiner ses deux fils aînés; elle-même fut emprisonnée.
Libérée en 1589, elle regagna Paris et on la considère comme pour la commanditaire de l’assassinat du roi Henri III. Roi rappelons-le qui sera poignardé sur sa chaise percée, et donc fût le seul roi « mort sur le trône »
Après la conversion au catholicisme d’Henri IV, elle le reconnut comme roi. Elle passa les dernières années de sa vie en tant que « surintendante » de la maison de la reine, Marie de Médicis jusqu’à sa mort en 1607.