Galettes des rois à la pâte d’amandes
Un jour un de mes amis m’a dit » la galette des rois, pour être franc j’y panne rien »
Il est temps donc d’essayer de donner quelques théories sur cette galette des rois ou plus exactement sur la frangipane.
Si un consensus existe sur le fait que le nom de la crème vient du patronyme italien Frangipanus, il existe plusieurs théories quant à l’origine de sa recette.
- La recette de la crème aurait été donnée par le comte Cesare Frangipanus (personnage inventé au 19ème siècle) en cadeau de mariage à Catherine de Médicis, qui allait épouser le futur roi de France Henri II. Mutio Frangipani, botaniste italien qui aurait visité les Antilles en 1493, aurait appris aux marins qu’il accompagnait que l’odeur délicieuse sentie à proximité d’Antigua provenait d’un arbuste, Plumeria Alba, devenu le « frangipanier ». L’essence imitant cette odeur aurait aussi été renommée en son honneur. Le petit-fils de Mutio, Pompéo Frangipani, marquis et maréchal des armées de Louis XIII, aurait mis au point le parfum de la frangipane pour cacher l’odeur du cuir des gants et des souliers. L’invention de la pâtisserie lui a aussi été attribuée.
- Mauritius Frangipani, un moine italien pionnier de la parfumerie, aurait constaté que les principes des parfums étaient solubles dans l’esprit de vin.
Chez les Franciscains, la tradition veut que la frangipane vienne de Jacqueline de Septisoles, épouse et jeune veuve du noble romain Graziano de Frangipani, seigneur de Marino. Cette dame, devenue amie et disciple de François d’Assise, qui l’appelait « Frère Jacqueline », avait coutume de lui offrir des gâteaux aux amandes.
Un jour le bienheureux François appela ses compagnons et leur dit : « Vous savez combien dame Jacqueline de Settesoli fut toujours et demeure attachée à notre ordre. Je crois que, si vous l’informiez de mon état, ce serait pour elle une grande délicatesse et une grande consolation. Écrivez-lui de vous envoyer, pour une tunique, de ce drap monastique couleur de cendre, comme celui que fabriquent les Cisterciens dans les pays d’outre-mer. Qu’elle envoie aussi de ce gâteau qu’elle m’est préparé maintes fois quand j’étais à Rome. » – Légende de Pérouse 101, Saint François d’Assise : Documents, Éditions franciscaines, Paris, 2002.
La recette
Pâte feuilletée : 50g de beurre. 60g de sucre. 65g de poudre d’amandes.
1 œuf. Parfum en option et au choix : cognac, rhum, autre.
Préparer la crème d’amandes : ramollir le beurre, le travailler
avec le sucre, la poudre d’amande et l’œuf tempéré. Ajouter le parfum choisi.
Etaler la pâte feuilletée ; découper 2 disques.
Etaler la crème d’amandes sur l’un des disques (soyez généreux). Passer un peu
d’eau sur le tour, poser l’autre disque et souder les bords.
Couper en feston avec un couteau d’office. Dorer à l’œuf. Rayer au couteau le
dessus.
Cuisson : 20 minutes